Par Florence Kraft-Babel

La gauche implosive et explosive se débat, se déchaîne, se répand de partout sur les 13 sujets de votations du 5 juin prochain. Encore faut-il en avoir le temps…

Ce matin, au réveil, après avoir fait le tour des médias, réseaux sociaux compris, je m’imaginais ce que deviendrait la vie dans notre pays des libertés, s’il était donné une suite favorable à l’idée néo communiste d’un revenu de base inconditionnel, au raccordement des services de télécommunications à la machinerie fédérale, au fantasme d’une production culturelle quasi aux dépens de l’Etat et à un projet qui vous condamnerait à habiter des logements qui ne vous appartiendront jamais… avec quelques frissons, je voyais comme poindre ici les prémisses de la Dictature, tout l’appareil étant sur rail!

Alors j’ai pris mon bulletin de vote, avec reconnaissance de pouvoir m’exprimer sur autant de sujets, et pour les 11 premières croix c’était fait.

Restait le 12e sujet avec son petit jumeau 13e, qui fait à nouveau beaucoup parler de lui. Le 28 février c’était pour assassiner un Musée, et le 5 juin ? Ecoutons ce que raconte la Gauche :

Désordonnée et débridée, à coups d’arguments à moins de 10% de crédibilité, elle condamne notre premier vote budgétaire majoritaire dans la brochure officielle en nous imputant l’effondrement des bâtiments, du social et de la culture. Est- ce seulement possible ? Ensuite, concernant cette dernière, en mal de défense solide, elle reprend à son compte une étude menée voici 20 ans autour des Grandes Institutions culturelles qui démontrait qu’un franc dépensé pour la Culture en produisait 2 en retombées économiques. Pour les Beaux-Arts, le Lyrique certes, mais pour l’alternative, qui plus est aux dépens de l’Etat, l’étude n’existe pas.

En bref, on nous reproche la manière. Ce que l’un dit à l’autre dans un couple en rupture « Si tu l’avais dit autrement !». Mais, y a-t-il une bonne manière de rompre ? Rompre en l’occurrence avec des automatismes, des habitudes de dépendance à la subvention, reconduites depuis une génération, qu’il pleuve, qu’il grêle qu’il vente, sur l’argent du ménage du contribuable, comme un dû? Celui qui ose rompre, est-il plus mauvais que celui qui s’accroche ? Tout en reconnaissant le désagrément.

Ce qui est faux, ensuite, c’est de prétendre que nous n’en sommes qu’à la première dispute sur ces sujets. Ou à l’effort de discussion. Sur un seul exemple lors la séance de la commission de la culture en octobre 2011 avec Sami Kanaan : une majorité s’était trouvée pour voter au budget 2012 quelques réorganisations ciblées, non définitives, négociables si documentées à la commission des finances. Mais, une commissaire d’EàG a trouvé le moyen de couper court au processus en battant la chamade auprès d’associations qui se sont déployé en insultes à l’Hôtel de Ville. L’ébauche de discussion n’a donc jamais abouti. L’ancienne majorité a tranché.

Aujourd’hui, la majorité a changé. Admettons qu’elle va encore maturer et se perfectionner, Mais il est mensonger de prétendre qu’elle n’a pas recherché le dialogue. Face à cette politique de l’autruche, cette fuite en avant, ces dérapages d’une Gauche égarée et inconsciente, il est de notre responsabilité de vous appeler, en attendant des temps meilleurs, à riposter en votant le 5 juin prochain

2x OUI pour des finances saines en Ville de Genève !

L’article fut initialement publié à cette adresse : http://fkraftbabel.blog.tdg.ch/archive/2016/05/26/et-si-l-on-en-causait-276440.html