Une décision aussi absurde ne peut pas être maintenue.

Ecarter Stéphane Lambiel, champion du monde, vice-champion olympique et icône national est injustifiable. Cela l’est d’autant plus quand on sait qu’il apportait avec lui une méthode -la méthode « Gerschwiler » pour les initiés – qui a formé des générations de champions.

Les Genevois ne comprennent pas.

Et ce n’est pas le Service des Sports de Monsieur Sami Kaanan qui va les éclairer, tant ses tentatives de justifications ont oscillé entre l’incohérent (« Rien n’est perdu pour Lambiel, il aura de nouveau sa chance dans deux ans ») et le ridicule (« Que voulez-vous, Mesdames, Messieurs, il n’a pas le bon diplôme ! »).

En réalité, tout semble indiquer que la décision est le fruit d’une coupable légèreté. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ni la méthode et l’organisation des cours au sein de la nouvelle école, ni les souhaits des patineurs genevois et de leurs familles n’ont apparemment été pris en compte. Et l’on n’a même pas besoin d’aborder ici l’aura de Lambiel que seuls les services de Monsieur Kaanan semblent ignorer…

Aujourd’hui, les élèves patineurs et leurs parents sont en colère, tout comme les Genevois. Et qui dire de l’ambiance délétère parmi les futurs acteurs et utilisateurs d’une école qui n’a même pas ouvert ses portes ?

Monsieur Kaanan doit avoir le courage et l’honnêteté de reconnaître qu’une erreur magistrale a été commise.

Le PLR Ville de Genève refuse donc aujourd’hui de laisser une situation déjà mauvaise s’empirer au détriment de tous les usagers de la future école de patinage. Le sport genevois mérite beaucoup mieux.

C’est pourquoi le PLR Ville de Genève demande au Conseil administratif de reconsidérer sa décision et, en conséquence, de prolonger le délai d’ouverture de la nouvelle école de patinage. Cela permettra de rassembler l’ensemble des acteurs autour d’un nouveau projet d’école de patinage fédérateur en y intégrant les demandes légitimes des patineurs, des parents, des enseignants et finalement, de l’ensemble de la population.

Natacha Buffet-Desfayes, cheffe du groupe PLR au Conseil Municipal