Par Simon Brandt

Par la présente, je souhaite remercier de tout cœur les 10’932 électeurs qui m’ont soutenu et permis de terminer en 5ème position au 1er tour de l’élection du Conseil administratif de la Ville de Genève. Soit dans la dernière position éligible après les 4 candidats de la coalition rose-verte qui seront élus dans un fauteuil si nous ne faisons rien pour tenter de rééquilibrer le pouvoir. Et de permettre aux 45% d’électeurs n’ayant pas voté pour les partis de gauche d’être dignement représentés à l’exécutif municipal.

Alors qu’en 2012, le PLR Ville de Genève renonçait à présenter un candidat à la succession de Pierre Maudet au Conseil administratif et permettait l’élection de l’actuel conseiller administratif PDC Guillaume Barazzone (voir ici), nous ne pouvons que regretter l’attitude du PDC qui devrait respecter ses engagements passés, et ainsi aider son partenaire historique à reconquérir un siège, plutôt que de nous mettre des bâtons dans les roues. Je souhaite donc rappeler certains faits et souligner quelques incohérences.

Tout d’abord, il convient de rappeler qu’en 2015, les partis PLR-PDC-UDC-MCG signaient une plate-forme commune pour la législature (voir ici et ). Nous avons ainsi travaillé ensemble durant 5 ans sans que personne ne trouve rien à redire sur ce rapprochement qui nous a permis de former une majorité au Conseil municipal. Laquelle a permis notamment la baisse du prix des places en crèche, l’augmentation des postes d’Agents de la Police Municipale ou encore le financement à l’année de l’accueil des sans-abri sur ma proposition. Et au magistrat PDC Guillaume Barazzone de disposer d’une majorité pour réaliser ses objectifs politiques. Avec des séances régulières entre nos différentes formations pour en discuter sans que je n’entende jamais le PDC refuser d’y participer vu qu’il était partie prenante de celles-ci. A cet égard, je ne peux que m’étonner que certains parlent de « valeurs » incompatibles quand je vois qu’ils s’allient sans vergogne aux socialistes et aux Verts à Onex et Meyrin pour faire barrage aux candidats PLR. On ne peut ainsi pas jouer l’Entente en Ville de Genève et la détruire ailleurs selon ce qui nous arrange. Ni prétendre ne pas vouloir travailler avec l’UDC et le MCG quand on a formé une majorité avec eux durant toute une législature. Et encore moins faire, comme aujourd’hui, des appels du pied à la gauche (voir ici) tant la culture de l’entre-soi et des petits arrangements doit laisser la place à celle de l’intérêt général qui est d’avoir une vraie diversité des opinions au sein du Conseil administratif. Du moins si l’on souhaite que les errements du passé ne se reproduisent pas à nouveau. Car si je suis un adepte de la politique du compromis, je ne serais jamais celui de la compromission (voir ).

Pour sa part, le PLR Ville de Genève ne s’est pas allié avec l’UDC et le MCG n’en déplaise à ceux qui tentent de faire oublier leur comportement passé en colportant des contre-vérités. Il a simplement voulu poursuivre le travail commun entamé avec eux et le PDC depuis maintenant 5 ans, ni plus, ni moins. A cet égard, vous pourrez constater sur votre bulletin de vote que je ne suis le candidat que du PLR et de personne d’autre (voir ici). Je refuse cependant de renier ma parole et de stigmatiser des partis avec qui nous avons collaboré en bonne entente durant l’entier de la législature, tant il est possible de travailler ensemble quand on y met un peu de bonne volonté. Chose qui me semble primordiale dans les temps difficiles que nous vivons actuellement. Nous devons ainsi nous rassembler plutôt que nous diviser. Et avoir des actes en conformité avec nos engagements et notre comportement passé. Notamment le soutien donné par le PDC à l’UDC Yves Nidegger en 2011, pour l’élection de la Cour des Comptes, en échange du soutien de l’UDC au candidat PDC Luc Barthassat pour le Conseil des Etats (voir ici et ). Preuve encore une fois que des accords sont possibles entre nos différents partis malgré des “valeurs” soi-disant incompatibles.

A ce jour, les partis n’appartenant pas à la gauche municipale représentent près de 45% des suffrages de la population. Pourtant, ils s’apprêtent à laisser le bloc rose-vert, qui en a obtenu 40%, truster 80% des sièges de l’exécutif municipal par le mécanisme du scrutin majoritaire. Tout cela parce que certains refusent de se remettre en question et préfèrent tenter de conserver leurs acquis plutôt que de penser à l’intérêt général d’avoir un gouvernement représentatif de la population. Ce n’est pourtant pas comme cela qu’on doit faire de la politique en général et dans la crise que nous vivons en particulier. Surtout lorsqu’on prétend rassembler.

La logique et le respect du travail passé auraient ainsi voulu que les formations n’appartenant pas à la gauche municipale soutiennent mutuellement leurs différents candidats à l’exécutif. Ceci dans la même logique qui nous a vu travailler ensemble durant toute la législature. J’espère ainsi pouvoir compter sur votre soutien pour que les valeurs de la droite et du centre-droit soient représentées au Conseil administratif qui ne doit pas être monocolore à gauche. Et d’amener un peu de bon sens là où on en manque cruellement aujourd’hui.

Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à lire ici mon analyse sur la pandémie du Covid-19 et ici mon interview sur la manière dont nous surmonterons cette crise.

L’article fut initialement publié à cette adresse : http://simonbrandt.blog.tdg.ch/archive/2020/03/19/cconseil-administratif-une-representation-pour-la-droite-et-le-centre-droit.html