Par Nicolas Ramseier
C’est avec beaucoup d’étonnement que le PLR Ville de Genève a pris connaissance de la communication d’hier dans Le Courrier et sur la page Facebook du Conseiller administratif Alfonso Gomez relative à la parcelle dite « des Feuillantines ».
Pour rappel, la population de la Ville de Genève, par un écart minime de 840 voix, a donné un préavis négatif le 13 juin dernier à l’installation de la Cité de la musique sur cette parcelle. Ce dossier est maintenant dans les mains du Conseil d’Etat qui doit notamment consulter le Conseil administratif pour recueillir sa position. Pour rappel, le Grand Conseil a adopté début juillet une motion PLR apportant son soutien à la Cité de la musique sur ce site.
Or, à notre connaissance, le Conseil administratif n’a pas encore donné sa position définitive au Conseil d’Etat. Alors que le Conseil administratif soutenait ce projet avant la votation en Ville, a-t-il définitivement changé d’avis ou faut-il considérer cette communication de M. Gomez comme une rupture de collégialité ? Qu’en est-il de la position des deux magistrats socialistes dont le parti a soutenu la motion du PLR au Grand Conseil ?
S’il s’agissait bien d’une rupture de collégialité, M. Gomez serait en train d’adopter une position militante ne respectant pas les institutions et qui s’avérerait peu compatible avec sa fonction de magistrat.
Enfin, le PLR s’insurge contre le fait que M. Gomez, en charge des finances de la Ville, puisse imaginer dépenser 25 millions de francs, d’argent public, pour acheter cette parcelle, sans projet précis, ce qui représenterait une part importante des investissements de la Ville. Ceci est d’autant plus étonnant, alors qu’il vient de s’opposer au magnifique projet de la Cité de la musique, financé par des fonds privés, et répondant entre autres à des besoins similaires.
Nicolas RAMSEIER – président du PLR Ville de Genève